Le mouvement et l’arrêt se côtoient en cet instant qui n’est ni confortable, ni inconfortable.
C’est à la fois le vécu d’une dissolution dans une histoire qui continue à ne vivre qu’en tant que mémoire au sein du mental.
L’indifférence à être quoi que ce soit ou à s’identifier à une image quelconque, se vit telle une évidence qui se dévoile ou qui s’impose…
C’est peut-être la même chose…
En cherchant à poser des mots, je sais qu’il s’agit de nouveau d’une tentative de ré enfermer une histoire, une tentative qui veut dire « si si, c’est bien toi, et même si ce vécu te traverse, tu es toujours là… »
Mais qui est là maintenant ? Est-ce que c’est cela qu’on appelle une Présence ?
Mon corps, ma forme est là tout en étant ce Tout manifesté, l’air, la lumière, les odeurs, le bruit, les images qui semblent tellement denses…
Dans l’instant, je ne sais d’où vient cette grande tristesse, peut-être de ce changement de conscience qui m’amène non pas à ma propre dissolution, mais à la dissolution même du programme qui m’a fait croire à mon existence individuelle et séparée du Tout.
Je réalise que dans l’illusion d’un mouvement, je n’ai fait que du sur place, au sein d’un champ stérile.
J’ai imaginé créer, j’ai imaginé être une personne, j’ai imaginé avoir une vie…
Tout d’un coup, il n’y a plus rien, plus d’adhésion possible à quoi que ce soit.
L’enfermement qui n’est plus qu’une mémoire s’agite et crée comme un brouillage au sein des pensées qui elles-mêmes ne tiennent plus la route non plus.
Qu’est-ce qui se passe ? Où je vais ?
Un résidu d’agitation mentale qui cherche à récupérer une ancienne structure sécurisante et créatrice d’une identité.
Mais même ce résidu n’a plus de densité et d’existence réelle…
Il n’y a plus rien, juste cet ÊTRE Présent et Éternel, un Etre sans contour et sans forme, un Etre qui n’est pas…
Cat Z – Une Présence



