La résilience, un état d’abandon à l’agrippement à l’histoire, peut cacher une attente…
Une attente qu’il se passe « autre chose », une attente qu’on vienne nous chercher, une attente d’un ailleurs…
La vraie résilience ne vient pas d’une décision, car toute décision naît d’un besoin, d’un but, d’une croyance.
La vraie résilience arrive d’elle-même quand le personnage ne se reconnait plus comme une identité propre, mais sait qu’il manifeste le Tout.
La résilience polarisée, elle, peut-être créée tel un rôle, tel un programme de fuite vis-à-vis de la véritable dissolution du « moi je»
Est-ce que ce que je dis est totalement aligné à là où je suis vraiment ?
Est-ce que je me mens à moi-même, juste parce que j’ai peur du non forme, peur de cet inconnu qui me tend les bras dans sa Présence Éternelle ?
Est-ce que sans me le reconnaître, je me cache tout en essayant de me rassurer ?
Cette décision à la résilience n’a pas de raison, c’est juste « j’y vais ou j’y vais pas ? »
Et qu’importe la suite car je ne peux pas la voir cette suite, du fait que je suis encore formatée pour croire qu’il y en a une…
Cela ressemble à un saut en parachute « je saute ou je saute pas ?»
Ces quelques mots déposés suffisent à ce retour à l’alignement avec moi-même plus authentique, de par le fait de reconnaître ces mensonges, ces masques, ces stratégies, ces peurs, qui n’ont été en fait que des projections mentales polluantes et déviantes pour me maintenir dans la dualité.
Je ris de moi, car la véritable clé est la dérision, la légèreté et l’acceptation du fait que de toute façon on ne peut rien changer.
Mais en fait, est-ce qu’on peut vraiment changer quelque chose ?
Et pourquoi “faire” ?
Je me sens joyeuse parce que je me sens libérée du bruit, non pas parce qu’il n’est plus là, mais parce que je coexiste avec lui sans plus le voir comme quelque chose qui est contre moi ou qui m’empêche d’être ce Qui je suis dans ma nature d’Origine.
Alors je ne me pose même plus la question si ma résilience est totale, puisque de toute façon toute forme créée est juste, au sein de la Conscience.
Les pensées peuvent être là mais j’en suis libre et je les aime telles des alliées, car je m’aime dans ce Tout, car ce Tout aime, car il n’y a plus d’opposition de forme.
L’histoire peut venir continuer à nous chercher, nous nous en amusons tel un jeu qui n’est plus combat, séparation et souffrance, mais un jeu d’émerveillement de l’instant, un jeu vibrant de Vie, un mouvement dans le non mouvement…
La résilience n’est pas que du lâcher prise, elle est d’accepter tout ce qui EST, elle est d’accepter tout ce nous sommes dans nos jeux de rôles, avec nos résistances ou pas.
Un état de résilience est un état d’Écoute, à partir de cette zone non duelle du Grand Silence.
La résilience est la fusion du haut et du bas, du masculin et du féminin, de la forme et du non forme.
Cat Z – Une Présence



