Transmission du 28 décembre:
Hors du temps.
Hors du « faire »
Hors de toute envie, hors des pensées et des idées.
Tout est posé, tout est calme dans une forme d’immobilisme intérieur.
Le personnage ne semble plus être animé par l’histoire.
Le Réel enveloppe ce manifesté ici qui se fond dans un état « blanc », sans plus aucune image.
Tout ce qui semble s’être créé pour un but, une quête, un accomplissement, est finalement toujours resté sur place en quelque sorte, car il n’y a aucun but en soi, aucun « pour »…
Il n’y a rien à atteindre, juste à remplir l’instant de l’expérience.
Nous sommes ce qui s’est créé, nous sommes tel un songe qui se vit dans l’instant.
Mon personnage me dit que j’ai pleins de choses à faire, et pourtant je suis capable d’entendre cette voix sans plus y obéir telle une marionnette.
Alors débranchée d’un système animé en boucle, je me retrouve dans un état de vide créé par « je n’ai plus envie de rien », mais qui est en fait « l’envie ne vient plus me chercher ».
Alors je plonge dans cette profondeur du vide ou du « sans mouvement », et la nuit noire semble m’envelopper et même m’avaler avec une grande douceur et bienveillance.
Je sais que là, je suis dans un cocon sécurisant et tellement connu à la fin fond de ma mémoire d’Origine.
Là, je ne me sens pas seule parce que je ne suis pas seule puisque je vis la fusion de ce UN, de ce Tout, puisque je suis cet infini Réel.
Il est tellement bon de rester là et de vivre ce « rien faire » en toute légitimité, un état vrai et naturel, un état tout court…
Je prends conscience que j’ai rempli un espace temps proposé, en ne cessant de m’y agripper car je croyais que c’était de cette façon là que j’allais découvrir ce qui j’étais vraiment.
Je prends conscience de ce leurre proposé à ma conscience et que j’ai nourri, croyant que j’avais un vide à combler, car ce vide me faisait toujours peur.
Aujourd’hui, je sais que mon Réel est dans ce vide, je sais que j’ai toujours été là finalement.
Aujourd’hui la fuite n’est plus possible, aujourd’hui ce Réel dans ce vide m’aspire, m’appelle, et me reconnait.
Il n’y a rien à dire sur cette boucle informationnelle vécue, il y a juste à accepter ce qui je suis, autant le Réel que le personnage, il n’y a plus de dualité ressentie car il n’y a plus d’espace qui les sépare, car il n’y a plus ni mental, ni projection, ni identification de quoi que ce soit.
Gratitude d’être ce qui je suis.
Gratitude à mon personnage dans ses rôles d’obéissance et de soumission inconsciente.
Gratitude au « rien », au lâcher prise, à cet instant d’Éternité, à cette apnée, à ce Point Zéro.
Cat Z – Une Présence