Une Neige Blanche et Douce
Un moment d’arrêt au milieu de ses pensées tourbillonnantes…
Nous avons l’impression que notre tête est telle une machine emballée, qui va de plus en plus vite, au point que nous devenons la pensée elle-même, au point que nous ne savons même plus quelle vie nous menons et ce que nous sommes vraiment…
Parallèlement, nous habitons donc ce monde virtuel de la pensée créatrice d’images avec davantage de lâcher prise, parce que nous n’avons plus la force de nous battre, de résister ou de contrôler.
En nous abandonnant à ces traversées au sein de notre corps, sous cette apparence de flottement peut-être, nous disparaissons tout simplement de toute attache à la notion de réalité.
Même si nous ne savons plus qui nous sommes au sein de notre personnage, nous éprouvons un plaisir lié à cet abandon de vouloir maintenir un état connu.
Nous ressentons quelque part que « tout fout le camp », qu’il n’y a plus d’intérêt, plus rien à attendre même du temps.
Cet abandon nous installe dans le dévoilement de nos attaches aux croyances, à notre personnalité.
Alors même si les pensées s’agitent, rien ne change, plus rien ne change car il n’y a rien à changer finalement.
Nous habitons consciemment cette vibration de la Vie, et les pensées ne nous impactent plus vraiment car nous réalisons que nous ne sommes pas elles.
Nous réalisons que notre corps est la Vie qui s’exprime et qu’il ne nous appartient pas car il n’y a plus de « moi je ».
Derrière ce brouhaha mental, il y a ce son, ou ces sifflements dans les oreilles qui nous rappellent peut-être que nous venons d’ailleurs, un ailleurs lointain, impalpable.
Un son qui réactive nos mémoires d’Origine, un son qui nous ramène dans le Silence, dans une aspiration liée au Cœur, dans un abandon.
Nous n’avons pas le choix quand la Lumière s’active à l’intérieur de nous.
L’expansion est tellement puissante que nous disparaissons à toute dimension mentale, à toute résistance consciente ou inconsciente.
La Lumière retourne à la Lumière, la Lumière « avale » notre apparence d’individualité, la Lumière consume les densités au sein du corps, la Lumière nous baigne dans cet Amour indicible, la Lumière EST.
Telle la puissance d’un volcan qui s’active, rien ne peut L’arrêter.
Alors nous sommes en train de vivre notre propre expansion de Lumière au sein d’une matière dont la densité a été extrême.
Ça pousse, ça casse, ça pleure, ça rit, ça siffle et ça redevient vibrant et amoureux.
Il n’y a plus de pause dans l’expression de cette expansion, mais nous nous posons au sein même de cette consumation, de cet éveil et de cette renaissance d’une Vie vivante.
Déposons nos souffrances dans ce Feu divin, déposons nous dans notre Entièreté et vibrons ensemble ce chant d’Amour.
Vibrons ce que nous avons cru être et ce que nous n’avons jamais été, et laissons le Silence nous couvrir de son manteau telle une neige blanche et douce qui tomberait sur chacune de nos formes créées…
Gratitude.
Une Présence – Cat Z