Notre réalité n’existe pas et nous existons dans notre réalité.
Comment se définir et se positionner à la fois dans le Être et le non Être ?
Se ressentir à la fois matière et vibration, palpable dans la densité et impalpable telle une onde qui passe.
Notre forme physique n’est qu’une vibration en mouvement où chaque particule se reconnait telle une réalité, mais sans se reconnaitre en tant que réalité.
A ce niveau de perception, la conscience n’est plus car il n’y a plus de conscience dans cette réalité qui n’existe pas…
Il s’agit du vertige de l’abandon, de tout concept, de toute croyance et de tout vouloir associer absolument une définition de réalité à une perception extérieure à soi.
A l’instant où vous entendez le son d’un oiseau, où vous regardez un arbre, vous créez une réalité existentielle, parce que vous croyez qu’elle existe du fait de vos perceptions auditives, visuelles et autres.
La conscience s’actionne alors avec tous ses mécanismes propres, comme par exemple la création du temps et de l’espace.
La conscience n’est pas libre
Nous créons par nos perceptions, et la conscience elle-même fait partie de ce jeu créateur d’illusion. La conscience n’est pas libre de l’expérience dans l’illusion de la matière dense. La conscience elle-même a été créée de toute part pour créer à son tour, mais dans un plan dimensionnel qui tourne en rond finalement.
Nous pouvons avoir l’impression de nous expanser avec elle alors que nous ne faisons que répéter inlassablement les mêmes programmes.
Cette conscientisation est-elle aussi créée par la conscience ?
Oui tant que nous avons un corps physique et que nous nous identifions à lui.
Mais cette conscience peut s’expanser et se développer à l’infini au point de nous faire ressentir l’enfermement par sa propre existence !
Oui nous sommes une conscience et nous entendons souvent cette phrase dans les enseignements spirituels.
Mais alors, si nous restons conscience, est-ce que nous ne sommes pas enchainés à continuer inlassablement de créer des réalités qui ne sont pas réelles ?
La liberté est-elle possible ?
Pouvons-nous sortir de cette conscience, et dans ce cas, que devenons-nous et que va-t’il se passer ?
Et hop, vous voyez qu’avec une simple question, nous redevenons cette conscience…
Elle nous fait croire que nous sommes créateurs. Elle nous fait croire à un Monde au-delà du notre. La conscience nous regarde dans ce personnage que nous incarnons, et nous montre toutes ces parties de nous que nous croyons être une réalité, mais notre réalité n’existe pas.
Il n’y a aucun moyen de sortir de la conscience, car un moindre désir vous fera toujours revenir dans son mécanisme de création. Et tant que vous créerez, tant que vous jouerez à ce rôle de créateur, vous entretiendrez l’illusion de la Création.
Si vous cherchez à ne plus Être, vous vous séparez de vous-mêmes parce que vous créez par votre vouloir, et surtout vous maintenez la croyance en la réalité de la conscience.
Ressentez la globalité de cette grande pensée consciente de votre conscience et simplement observez. Devenez l’observateur et l’observatrice de vous-mêmes, à la fois enfermés dans cette conscience et conscience vous-mêmes.
Arrêtons l’activation
Si nous ne pouvons pas sortir de cette conscience, puisque nous somme elle, nous pouvons simplement nous asseoir dans cette humilité que nous ne sommes rien, que nous n’avons aucun pouvoir même si nous croyons en avoir !
Si la conscience nous permet de conscientiser que nous tournons en rond, et que nous sommes rien tout en croyant que nous sommes quelque chose, alors créons la nouvelle expérience qui est de ne plus l’activer.
Laissons-nous couler avec elle, puisqu’elle fait partie de nous, non pas dans une non création, mais dans un « Je ne sais plus rien » et « Je n’existe pas », puisque notre réalité n’existe pas.
C’est comme si nous amenions la conscience à se dissoudre elle-même.
Il ne s’agit pas d’une dissolution consciente, car de nouveau nous serions dans le piège de créer quelque chose, mais une dissolution dans l’abandon de tout contrôle.
Nous nous laissons glisser ni dans le Tout, ni dans le Rien, mais entre les deux tel un immense trou noir.
Plus rien ne cherche à être atteint, même pas la félicité, la joie ou l’amour. Cela pourrait ressembler à une dématérialisation sans être exactement cela.
La dissolution
Dans cet état, imaginez que vous ré entendiez le son de l’oiseau. Ce son ne serait alors identifié à aucune réalité connue. Ce son est libre et vous êtes incapables de le retenir dans une de vos créations.
Vous êtes alors dans l’accueil libre et absolu, et vous ne savez plus si vous existez ou si vous n’existez plus, et à la limite cette simple pensée ne vous habite plus.
Ce détachement ne peut plus se nommer ainsi, car vous vivez un état tout autre, sans dimension, sans espace et sans temps. La réalité éphémère dans laquelle vous étiez, s’est dissoute avec votre conscience, et dans ce nouvel état, vous n’en n’avez plus besoin de votre conscience !
Dans cet état de Silence infini, au-delà de tous les silences, que vous êtes devenus vous-mêmes, vous êtes revenus à votre origine qui n’est ni ailleurs, ni dans un là-bas quelconque.
Vous êtes, vous n’êtes pas, et finalement est-ce si important de trouver une réponse ?
Laissez-vous couler dans ce non désir de comprendre et de savoir, pour simplement être libres de toute conscience, et donc libre de vous-mêmes.
Notre réalité n’existe pas…
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